Image crédits : Parole enterrée du monde, 2013 (collection privée) © Valérie Delarue

D’où je viens


Je suis issue du paysage.
Très tôt, j’ai ressenti notre lien entre la terre, la forêt, les pierres et l’eau.
Les forêts, les rivières, les prés humides et verdoyants du Maine ont forgé mon imaginaire.
Art du feu, parmi les premiers, la céramique se nourrit des identités les plus archaïques tout en affirmant sa dimension contemporaine. La naissance, la mort, le corps, ses pulsions sont au cœur de ma réflexion.
Nicolas Poussin puis Joachim Patinir m’ont appris l’art du paysage, et Georges Jeanclos m’a fait découvrir l’argile.
Les voyages, la découverte des fonds marins et les deuils m’ont rappelée avec acuité la fragilité mais aussi la force de la vie. Mon corps luttant avec la matière pour fusionner avec elle.

Valérie Delarue

Hameau de la Fondation des artistes ©Thomas Deschamps

Tout l’art de Valérie Delarue consiste à résoudre des forces conflictuelles en un tout harmonieux. Parallèlement à la sculpture céramique, elle renoue un dialogue pertinent avec le dessin, avec son art éblouissant du pastel par la grâce duquel elle fait naître l’aube d’un monde réconcilié, où l’humain et le minéral semblent pouvoir s’accorder finalement en une unité indistincte.

Frédéric Bodet
Conservateur de collections, Critique d’art et Commissaire d’exposition